Le 5 novembre 2025 à 12h30, Nicolas Stoquer révélait comment Jordan Bardella et le Rassemblement National avaient troqué le souverainisme contre les salons de la Macronie et les loges de l’élite, en direct sur Géopolitique Profonde.
La normalisation du Rassemblement National
Jordan Bardella incarne la mutation d’un mouvement jadis révolutionnaire en parti domestiqué par le système qu’il prétendait abattre. Sa présence à un déjeuner de la Grande Loge Nationale de France, au très sélect cercle de l’Interallié, symbolise cette trahison tranquille. Le RN de Jean-Marie Le Pen dénonçait l’influence occulte des loges ; celui de Bardella s’y fait désormais inviter. Le combat contre l’oligarchie s’est mué en négociation de salon. La dédiabolisation a achevé le RN : il n’effraie plus personne parce qu’il ne dérange plus rien. Cette intégration dans le marigot des élites sonne la fin d’un cycle du nationalisme français.
Sous le vernis d’une posture populaire, Bardella cultive les réflexes du carriériste formaté par la technostructure. Ses amitiés avec les cénacles politiques et financiers de la Macronie, ses fréquentations dans les dîners parisiens, ses silences sur les sujets explosifs confirment la dérive. Il parle le langage de la conformité, celui qui rassure Bruxelles et Washington. Le RN a cessé d’être un instrument de rupture ; il n’est plus qu’une variable d’alternance. La “normalisation” tant vantée n’est qu’une reddition.
Les connivences du pouvoir
En avril 2024, Marine Le Pen et Jordan Bardella déjeunaient secrètement avec Sébastien Lecornu et Thierry Solère. Ces rencontres révèlent ce que le public ignore : le RN ne s’oppose plus au pouvoir, il s’y prépare. Le face-à-face avec Macron n’est qu’un théâtre utile aux deux camps. Les médias orchestrent la rivalité pendant que les dîners en ville scellent des alliances. Le RN n’est plus une menace pour le régime présidentiel, il en est devenu une roue de secours.
Plutôt que d’exiger la destitution d’Emmanuel Macron, Bardella réclame une dissolution de l’Assemblée, geste sans danger pour l’oligarchie. Il ne cherche pas à renverser la table, mais à attendre que le système lui tende la main. Son ambition n’est pas de libérer la France, mais de gouverner à l’intérieur des murs. Hier encore, son parti parlait de rébellion. Aujourd’hui, il ne parle plus que d’alternance.
La conversion atlantiste du RN
Le RN qui promettait jadis le Frexit, la sortie de l’euro et de l’OTAN, en appelle désormais à une “Europe puissance”. Bardella et Le Pen ne jurent plus que par le réalisme européen et le partenariat transatlantique. La France indépendante de De Gaulle n’existe plus dans leur discours. Le RN a troqué l’idéal souverainiste contre une place à la table du pouvoir, sous la bannière étoilée de Washington.
Les alliances cachées, les renoncements doctrinaux composent le tableau d’un parti domestiqué. Bardella incarne la relève du système. Le RN n’est plus la voix des oubliés, mais celle d’une opposition d’apparat. La dédiabolisation ne l’a pas libéré : elle l’a dissous dans l’idéologie mondialiste. Le nationalisme français attend toujours son vrai retour.
Ne vous laissez plus manipuler par des élites déconnectées du réel. Découvrez la revue mensuelle Géopolitique Profonde.
https://geopolitique-profonde.com/
Published on 1 day, 21 hours ago
If you like Podbriefly.com, please consider donating to support the ongoing development.
Donate