Episode 158
L’émission 28 minutes du 04/04/2025
Ce vendredi, Jean-Mathieu Pernin décrypte l’actualité avec le regard de nos clubistes : Pascal Blanchard, historien, Blanche Leridon, directrice éditoriale de l'Institut Montaigne, Aziliz Le Corre, rédactrice en chef "Opinions" au JDD, et le dessinateur Thibaut Soulcié.
Le consentement inscrit dans la définition légale du viol : une avancée majeure ?
Ce mardi 1 avril, les députés ont inscrit la notion de consentement dans la définition légale du viol. Ce terme, popularisé avec le mouvement MeToo, est revenu avec fracas lors du procès des viols de Mazan. Le viol était auparavant défini comme "tout acte de pénétration sexuelle (...) commis par violence, contrainte, menace ou surprise", la loi considère désormais qu’il s’agit de tout acte "non consenti". Le consentement doit donc être "libre, éclairé, spécifique, préalable et révocable" et "ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime". Cette nouvelle définition ambitionne de couvrir les cas de viol sous emprise chimique ou en état de sidération. Mais elle interroge jusque dans les associations féministes : va-t-elle faire davantage peser la charge de la preuve sur la victime ? Serait-elle "l'arbre qui cache la forêt des biais sexistes et du manque de moyens de la justice", comme le dénonçait un collectif d'associations féministes et de députés ?
Après le procès Le Pen, faut-il supprimer l’inéligibilité immédiate ?
La condamnation de Marine Le Pen à 5 ans d'inéligibilité à exécution provisoire, pour avoir détourné 4 millions d'euros, n'a pas fini de faire débattre. François Bayrou se dit "troublé", prêt à ouvrir une "réflexion", tout en précisant que c'est "le Parlement qui doit s'en saisir". Une occasion inespérée pour Éric Ciotti, allié du Rassemblement national, qui entend faire passer une proposition de loi abrogeant l'exécution provisoire lors de la niche parlementaire de son groupe, le 26 juin. La question réside dans la possible adoption de cette loi : si l'intention des députés RN est claire, il en est autrement pour le reste de l'hémicycle. Opposition chez certains macronistes, dont la députée Maud Bregeon qui fustige une proposition de loi qui "a pour unique but d’arranger les affaires de Marine Le Pen". Du côté des Républicains, le député Vincent Jeanbrun ne veut pas donner "le sentiment que l’on change la loi quand elle ne convient pas aux politiques". Ces positions rejoignent celles de l'opinion publique : près des deux tiers des Français trouvent justifiée la peine de Marine Le Pen.
Constance Lagrange est autrice et illustratrice de BD et publie "On peut rire de tout (sauf de sa mère)" aux éditions Dargaud. Elle consacre ses planches à ses origines juives, au travers d'histoires humoristiques mettant en scène des enfants, des vieux couples, des rabbins, des belles-mères, etc. Un humour typiquement juif qui est le thème central de cet ouvrage car "les juifs aiment rire, et d'abord d'eux-mêmes", préface l'historien Ivan Jablonka.
Comment réagir face à la lubie douanière de Donald Trump ? Après avoir annoncé des droits de douane records pour presque tous les pays du monde, allant de 10 à 49 %, la marche à suivre n'est pas claire. Chez les anglo-saxons, l'heure est aux dissensions : les Britanniques cherchent à conclure un accord qui permettrait "d'atténuer l'impact" des tarifs douaniers, mais les Australiens ne cachent pas leur colère face à leur allié : "Un ami n'agit pas de cette manière", tance Anthony Albanese, Premier ministre australien. C'est le duel de la semaine de Frédéric Says.
Les réseaux sont inondés d’un énième épisode de "french bashing" depuis quelques jours. C'est une chanson de Lady Gaga dont le "I don't want to be friends" se métamorphose en "I don't want to be french"
Published on 8 months, 1 week ago
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