Le 3 juillet 2025, François Asselineau, Oskar Freysinger et Antoine Gainot, étaient les invités de La Matinale, animée par Nicolas Stoquer, sur Géopolitique Profonde.
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC et ex-élu au parlement suisse. Il a aussi été Secrétaire d’État. Il se consacre désormais à l’écriture, la traduction et partage ses analyses comme chroniqueur. Son dernier ouvrage s’intitule Verseau, Édition Selena.
Antoine Gainot est éditorialiste à la revue Front populaire, fondée par Michel Onfray. Il y propose une réflexion critique sur l’actualité politique et sociétale, défendant la souveraineté populaire et remettant en question les dogmes dominants.
François Asselineau est haut fonctionnaire et président de l’Union populaire républicaine (UPR) depuis 2007. Diplômé de HEC Paris et de l’ENA, il a servi dans plusieurs cabinets ministériels. Il milite pour la sortie de la France de l’Union européenne, de la zone euro et de l’OTAN.
Le retour des nations souveraines face à l’effondrement du système atlantiste
Le conflit russo-ukrainien dépasse le cadre territorial. Il reflète un affrontement idéologique entre un bloc occidental désorienté et des puissances continentales redéfinissant l’ordre mondial. L’appel entre Macron et Poutine, inédit depuis des mois, n’est pas de la diplomatie ordinaire : il marque une prise de conscience. Le temps ne joue plus en faveur de l’Occident.
La Russie consolide ses positions, tandis que la France tente de renouer un dialogue stratégique, moins par choix que par nécessité. Washington, en réduisant ses livraisons d’armes à Kiev, entame un désengagement : l’Ukraine n’est plus une priorité. Les pertes ukrainiennes s’alourdissent, les avancées russes se multiplient, et l’Europe reste spectatrice, enchaînée à des sanctions inefficaces.
L’Europe déclassée, sous tutelle stratégique
Dans un monde multipolaire en recomposition, l’Europe peine à exister en tant qu’acteur autonome. Le 18ᵉ paquet de sanctions contre Moscou relève d’un réflexe pavlovien, sans vision stratégique. Ces mesures n’ont ni affaibli l’économie russe ni changé le cours du conflit. Elles ont surtout pénalisé les économies européennes, confrontées à une crise énergétique et industrielle.
L’alignement sur les intérêts américains a un coût : Bruxelles semble incapable de penser la sécurité du continent hors du cadre atlantiste. L’appel Macron-Poutine illustre une tentative, tardive, de réaffirmer une diplomatie autonome pour éviter une marginalisation géopolitique complète.
Le retour brutal des nations comme acteurs centraux
La guerre en Ukraine accélère un basculement idéologique. La Russie, la Chine ou l’Inde imposent un modèle post-libéral fondé sur la souveraineté et la stabilité régionale. Ces puissances rejettent l’universalisme occidental et les ingérences, préférant un équilibre fondé sur leurs intérêts.
L’Europe, enfermée dans son logiciel post-national, peine à s’adapter. Pourtant, les signes d’un réveil souverainiste se multiplient : contestation des élites, montée des mouvements nationaux, redéfinition des priorités. La guerre en Ukraine révèle une fracture civilisationnelle. Elle consacre la fin d’une époque et l’émergence d’un monde où les nations retrouvent leur centralité.
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Published on 1 week, 2 days ago
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