Le 21 juin 2025, Mike Borowski vous proposait de décrypter l'actualité de la fête de la musique d'Emmanuel Macron, sur Géopolitique Profonde.
Fête de luxe pendant les guerres
Alors que Gaza s’embrase et que l’Ukraine saigne, Emmanuel Macron déroule le tapis rouge à l’Élysée pour la Fête de la musique. Pharrell Williams, Kassav et The Avener s’affichent sur scène comme en festival VIP, sous les dorures républicaines. L’événement, présenté comme un « moment de partage », devient un théâtre d’autosatisfaction présidentiel. À l’extérieur, la colère gronde. À l’intérieur, champagne et projecteurs.
Le faste de cette soirée n’a rien d’anecdotique : il traduit une priorité du pouvoir. Officiellement gratuite pour les 1500 invités, elle repose sur un budget public largement gonflé cette année encore : +3 millions d’euros pour l’Élysée. Le cachet de Pharrell Williams, artiste planétaire, ne descend probablement jamais sous la barre des six chiffres. Aucun artiste américain ne se produit sans un contrat en or, logistique comprise. La République absorbe, la fête continue.
Un gouffre budgétaire au moment des sacrifices
François Bayrou prépare une cure d’austérité fiscale de 40 milliards d’euros. Une saignée pour la classe moyenne, annoncée pour début juillet. Dans le même temps, Macron transforme le palais présidentiel en scène électro-zouk. Cette dissonance n’est pas un hasard : elle révèle un mépris méthodique envers les contribuables. On impose en silence, on danse en public. Le contraste devient indécent.
Depuis 2022, le budget de l’Élysée est en inflation constante, pendant que les collectivités locales serrent la vis. Les augmentations budgétaires couvrent des dépenses « de représentation », comme cette soirée. On finance l’image, pas les services. Le président se rêve en hôte de gala pendant que l’État multiplie les coupes. Ce n’est pas de la culture, c’est de la communication de crise sur fond de musique live.
Le bal des initiés sous les ors de la République
La cour de l’Élysée attire toujours les mêmes visages : ministres de l’ombre, patrons de médias, agents du soft power. L’État profond s’y montre sans filtre. Jack Lang, totem culturel du macronisme mondain, pourrait bien encore faire une apparition. Chaque année, sa présence fonctionne comme un clin d’œil institutionnel. Les codes sont respectés, les symboles recyclés.
Depuis plusieurs éditions, des performances queer s’invitent dans le décor. Drag queens et transgenres défilent dans les salons présidentiels comme sur un podium. Rien n’indique leur absence cette année. Macron valorise cette esthétique fluide, reflet de son progressisme de façade.
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Published on 3 weeks ago
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