Le 15 avril 2025, François Martin, Michel Grabar et Nikola Mirkovic étaient les invités de La Matinale de Géopolitique Profonde animée par Nicolas Stoquer, !
François Martin est géopolitologue, journaliste et essayiste, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Fort de 40 ans d'expérience dans le commerce international, il a travaillé dans plus de 100 pays, maîtrise six langues et est reconnu pour son expertise.
Michel Grabar est un philosophe français, spécialiste de la pensée religieuse russe et de la civilisation orthodoxe. Professeur à l’Institut Saint-Serge et maître de conférences à Rennes 2, il travaille sur Berdiaev, Boulgakov et le néo-eurasisme.
Nikola Mirkovic est auteur, diplômé de l’European Business School, président de l’association Ouest-Est. Il a conduit des missions humanitaires au Donbass, au Kosovo et en Métochie et intervient régulièrement dans les médias francophones et internationaux.
Vers un affrontement direct entre Washington, Moscou, Israël et l’Iran
Les États-Unis s’enferment dans une impasse stratégique. La menace de frappes au Moyen-Orient, y compris contre l’Iran, est perçue par Moscou comme un casus belli. Les avertissements nucléaires russes s’inscrivent désormais dans une logique de dissuasion inversée : toute frappe américaine entraînerait une riposte.
Israël s'est engagé dans une logique de guerre sans retour. L’assassinat d’humanitaires internationaux révèle une stratégie assumée de chaos. Les frappes ciblées contre des figures iraniennes poussent Téhéran à réagir. Moscou, allié de l’Iran, y voit une opportunité de briser l’axe américano-israélien.
Le système de dissuasion mondial est brisé. Les lignes rouges deviennent floues, les provocations délibérées. Le risque n’est plus l’accident, mais la volonté de provoquer une guerre pour imposer un nouvel ordre.
Une recomposition diplomatique
Emmanuel Macron prépare la reconnaissance de l’État palestinien en juin. Ce geste répond à un calcul politique : couper l’élan de La France Insoumise et fragiliser un Rassemblement National aligné sur Israël mais éloigné de son électorat gaulliste. Le soutien affiché de figures comme Bardella ou Zemmour à la stratégie israélienne provoque un malaise. Macron se positionne en chef d’un courant diplomatique indépendant, en phase avec une opinion publique de plus en plus critique envers Israël.
L’assassinat d’humanitaires par Tsahal a choqué l’opinion occidentale. Les manifestations pro-palestiniennes s’intensifient, l’image d’Israël se dégrade rapidement. Dans ce contexte, reconnaître la Palestine devient un acte de rupture, un symbole politique global.
Poutine, figure centrale d’un nouvel ordre
Dans ce chaos, Vladimir Poutine incarne une constance stratégique. La Russie se présente comme le rempart d’un monde en déclin, assumant une guerre non seulement militaire, mais culturelle et spirituelle. Elle défie l’Occident, revendique une identité enracinée dans l’orthodoxie, le patriotisme et l’ordre. Cette posture séduit une partie croissante des sociétés occidentales désorientées.
La Russie n’est plus un adversaire, mais une alternative. Ses alliances, de l’Afrique à l’Amérique latine, reposent désormais sur des valeurs civilisationnelles plus que sur l’économie ou la puissance militaire. Poutine apparaît comme le Maître du temps long face à un Occident affaibli.
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Published on 3 months ago
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