Le 6 avril 2025, Mickaël Lelièvre demandait aux Français ce qu'ils pensent de la condamnation de Marine Le Pen, lors d'un micro-trottoir pour GPTV Investigation.
Une condamnation qui fracture la légitimité démocratique
La condamnation de Marine Le Pen à deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité a bouleversé l’agenda politique et fracturé la confiance démocratique. Pour beaucoup, il ne s’agit pas d’une sanction judiciaire, mais d’une exclusion politique maquillée. Dans la rue, sur les réseaux, les témoignages convergent : cette décision vise à empêcher une victoire électorale en 2027.
La défiance est massive : la justice apparaît comme un instrument au service du pouvoir. L’idée que quelques magistrats puissent neutraliser une figure majeure alimente un rejet bien au-delà des soutiens du RN. Pour une part croissante de citoyens, la démocratie française est devenue un système verrouillé, où le pouvoir décide qui peut concourir.
Le mot "démocratie" revient souvent, mais non plus comme un idéal menacé — comme une réalité perdue. La mise à l’écart de Le Pen est perçue comme une mise en scène, révélant le basculement d’un État de droit à un État de contrôle. La justice ne garantit plus le débat démocratique : elle sélectionne.
Une justice sélective au service du pouvoir
Le sentiment d’une justice à deux vitesses domine. Les citoyens dénoncent une institution instrumentalisée par les élites. L’affaire Le Pen est comparée à des cas plus graves, sanctionnés avec légèreté. Un magistrat impliqué dans un scandale familial écope d’une peine symbolique, pendant que Le Pen est frappée d’inéligibilité.
L’affaire Fillon est aussi évoquée : une enquête express en pleine campagne présidentielle. Même schéma aujourd’hui. Le judiciaire devient l’arme stratégique d’un système qui élimine ses opposants. Les cibles sont toujours les mêmes : conservateurs, souverainistes, figures anti-système.
Ce déséquilibre renforce la rupture avec les institutions. La séparation des pouvoirs apparaît comme une illusion. Le judiciaire, loin d’être indépendant, agit comme bras armé du pouvoir exécutif. Condamnation, inéligibilité, effacement politique : un cycle perçu comme une manœuvre froide et électorale.
Le Rassemblement National transformé par la colère populaire
L’effet immédiat de cette condamnation est une montée en puissance du RN. Les adhésions et les dons explosent. Le parti absorbe cette décision, en fait un levier stratégique. Marine Le Pen devient une martyre politique, et la colère se transforme en mobilisation.
Les mots employés sont puissants : "deuil de la démocratie", "régime autoritaire déguisé". Loin d’affaiblir le RN, la condamnation le renforce. Elle restructure le parti : Le Pen incarne le sacrifice, Bardella la relève tactique, jeune, difficilement attaquable.
Le paysage change : le RN n’est plus seulement un parti en progression, il devient une force centrale, perçue comme la seule alternative. Le message du pouvoir, censé neutraliser, a produit l’effet inverse : une mobilisation populaire, alimentée par l’injustice et la fin de l’illusion démocratique.
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Published on 3 months, 1 week ago
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