Le 25 mars 2025, Nicolas Stoquer vous accueillait sur Géopolitique Profonde pour un sujet d'actualité brûlant : le procès de Gérard Depardieu.
Une traque idéologique masquée en croisade judiciaire
Gérard Depardieu, 76 ans, est aujourd’hui sommé de comparaître pour agressions sexuelles présumées sur deux femmes lors du tournage des Volets verts, en 2021. Mais au-delà des faits reprochés, c’est un homme, un symbole, un archétype qui est jugé. L’accusé n’est plus seulement un comédien : il incarne le « mâle blanc hétérosexuel » de plus de cinquante ans, cible favorite des nouvelles inquisitions féministes radicales. Dans cette mécanique bien huilée, le soupçon devient preuve, la dénonciation fait office de condamnation, et la justice n’est plus qu’un théâtre pour mettre en scène la culpabilité essentialisée d’un groupe.
Le mouvement #MeToo, fusionné avec l’idéologie décoloniale et woke, ne cache plus son projet : déconstruire, puis éradiquer l’image du vieux mâle blanc, présenté comme la source unique de toutes les violences. L’idée n’est plus d’individualiser la faute, mais d’essentialiser le crime : l’homme blanc serait potentiellement un agresseur, toujours suspect, même sans preuve, parce que né homme, parce que né blanc.
Une indignation à géométrie variable
L’acharnement médiatique et militant contre Depardieu révèle l’hypocrisie profonde des nouveaux tribunaux moraux. Des dizaines de militantes se sont rassemblées devant le tribunal de Paris, clamant « Les violeurs, on vous voit ». Mais ces mêmes voix se taisent devant les viols de rue, les agressions perpétrées par des délinquants étrangers, parfois sous OQTF. Le silence sur ces violences n’est pas un oubli : il est idéologique. Dans la grille de lecture néo-féministe, l’agresseur acceptable est blanc, hétéro, âgé. L’autre, l’« opprimé racial », bénéficie d’une immunité militante.
Cette indignation sélective est le produit d’un double standard insupportable. Le prédateur sexuel n’est dénoncé que s’il incarne la domination blanche masculine. L’immigré violent est quant à lui excusé, contextualisé, parfois même présenté comme une victime du système occidental. Cette logique perverse tord la réalité et insulte les vraies victimes, utilisées comme prétexte pour une croisade idéologique.
La déshumanisation assumée du « porc blanc »
Depardieu est jugé, mais c’est surtout son image qui est exécutée. La détestation de son physique, de son âge, de ses excès passés, vient nourrir un récit de répulsion sociale. On ne lui reproche pas seulement des gestes déplacés : on le hait pour ce qu’il est devenu dans l’imaginaire progressiste – un vestige du patriarcat triomphant. Sa trogne d’ivrogne, son humour graveleux, son corps hors norme sont devenus les stigmates du mal à abattre.
Dans les discours militants, la bestialisation atteint des sommets. On parle de « bête à abattre », on décrit des « mains souillées », des « jouets » humains entre ses doigts. Ce n’est plus de justice qu’il s’agit, mais d’extermination symbolique. La haine du monde d’avant, le rejet de la virilité traditionnelle, se cristallisent dans la figure honnie du vieux mâle blanc. Le projet est clair : il faut effacer les Polanski, les Depardieu, les reléguer au musée des horreurs patriarcales, et rêver d’un monde purifié de leur existence.
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Published on 3 months, 3 weeks ago
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