Le 24 février 2025, Karl Zéro et Jean-Luc Robert étaient les invités de Mike Borowski, sur Géopolitique Profonde !
Karl Zéro, de son vrai nom Marc Tellenne, est un journaliste d’investigation, réalisateur et producteur français reconnu pour son approche provocatrice et son ton satirique. Depuis ses débuts dans les médias avec l’émission Le Vrai Journal sur Canal+, Karl Zéro a construit sa notoriété en exposant des scandales et en abordant des sujets controversés.
Fondateur du magazine L’Envers des Affaires, il propose des enquêtes approfondies sur des affaires peu médiatisées ou délibérément cachées, s’intéressant particulièrement aux thématiques de corruption, de réseaux d’influence, et d’abus institutionnels.
Jean-Luc Robert, psychologue spécialisé dans les troubles du comportement chez les enfants, est aussi auteur. Son dernier ouvrage, “Neuro divers +”, explore les enjeux et les conséquences du surdiagnostic chez les jeunes et les adultes, dévoilant les dangers de la marchandisation de la santé mentale.
Un prédateur protégé par le système médical
Joël Le Scouarnec a exercé dans plusieurs hôpitaux français, profitant de son autorité pour abuser de patients, souvent anesthésiés. Entre 1989 et 2017, il a consigné dans des carnets des détails glaçants sur 299 victimes, dont 256 mineurs. Des enfants de quelques mois figuraient parmi ses proies.
Malgré des signaux d’alerte, il a continué à opérer en toute impunité. En 2005, il est condamné à une peine symbolique de quatre mois de prison avec sursis pour possession d’images pédopornographiques. Pourtant, ni l’Ordre des Médecins, ni les hôpitaux qui l’employaient ne l’ont empêché de poursuivre ses crimes.
L’omerta institutionnelle : une protection organisée
L’affaire révèle une collusion inquiétante entre les autorités médicales et judiciaires. Dès 1997, sa famille émet des soupçons. En 2006, un psychologue hospitalier alerte la direction sur la dangerosité du chirurgien. Malgré cela, aucune mesure n’est prise.
L’inaction de l’administration est criante : un directeur d’hôpital a même vanté le « professionnalisme » de Le Scouarnec après sa condamnation, ignorant totalement les signalements. La protection dont il a bénéficié interroge sur les complicités qui ont permis à ce criminel d’agir pendant plus de trois décennies.
Un procès historique pour une affaire d’État
Il aura fallu le témoignage courageux d’une fillette de six ans en 2017 pour briser le silence. Sa plainte a conduit à la découverte des carnets du chirurgien et à l’identification de centaines de victimes.
Déjà condamné en 2020 à 15 ans de réclusion, Le Scouarnec comparaît aujourd’hui pour 111 viols et 199 agressions sexuelles. Ce procès met en lumière l’étendue du scandale et soulève la question des complicités silencieuses.
Vers un éclatement du système de protection des élites ?
L’affaire Le Scouarnec illustre un dysfonctionnement systémique. Pourquoi tant d’alertes ont-elles été ignorées ? Quels intérêts ont prévalu pour protéger ce criminel ?
L’omerta autour de cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de scandales pédocriminels dissimulés par les institutions. L’effondrement progressif de la confiance envers les élites pourrait bien faire émerger d’autres affaires du même genre.
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Published on 4 months, 3 weeks ago
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