Le 18 décembre 2024, Adnan Azzam était l’invité de Lara Stam, dans Un Soir avec Lara, sur Géopolitique Profonde !
Adnan Azzam est un écrivain et réalisateur syrien, établi en France depuis plus de 30 ans. Auteur de « Damas-Moscou à cheval : 300 jours à cheval pour un monde meilleur ! », il relate son voyage à travers le monde pour rencontrer des Occidentaux et discuter de la situation en Syrie. À travers ses écrits et ses analyses, Adnan Azzam se présente comme un témoin privilégié des événements en Syrie, ainsi que des dynamiques géopolitiques mondiales. Il met en lumière les enjeux qui menacent la paix et la souveraineté des peuples, offrant ainsi une perspective singulière sur les conflits et les défis contemporains.
La Russie prend la main sur l’avenir de la Syrie
L’arrivée massive de diplomates occidentaux à Damas marque un tournant stratégique. Après une décennie d’isolement, l’échec des interventions militaires pousse les puissances occidentales à se repositionner diplomatiquement.
La Syrie, carrefour stratégique, attire à nouveau l’attention internationale. Face à une Russie désormais incontournable, les chancelleries cherchent un rôle dans la reconstruction. La déclaration de Bachar Al-Assad à Moscou, le 16 décembre, place la Russie en médiateur diplomatique, réaffirmant son influence dominante dans une région marquée par des années de chaos et d’ingérences étrangères.
Moscou orchestre l’évacuation d’Assad pour éviter l’effondrement
Sans la Russie, le régime syrien aurait disparu. La chute de Damas a poussé Moscou à organiser l’évacuation urgente de Bachar Al-Assad vers la base russe de Hmeimim, puis Moscou. Cette opération nocturne, le 8 décembre 2024, témoigne du rôle vital de la Russie dans la survie du régime.
Ce sauvetage stratégique consolide les intérêts russes au Moyen-Orient. Assad, dans son discours du 16 décembre, remercie Moscou pour son soutien dans la lutte contre le terrorisme. La Russie, en sauvant Assad, sécurise son influence régionale et dicte désormais les équilibres de pouvoir.
Le silence stratégique d’Assad
Depuis le 7 octobre 2023, Assad adopte une posture de neutralité stratégique. Après treize ans de guerre, la Syrie ne peut rouvrir un front supplémentaire. Cette retenue pragmatique évite les confrontations avec Israël et l’Occident, tout en renforçant ses alliances avec la Russie et l’Iran.
Assad, loin d’abandonner la résistance régionale, s’appuie sur cette inaction pour préserver ses dernières forces. Cette posture lui permet d’envoyer un message fort : malgré sa chute, la Syrie reste fidèle à ses partenaires et à son rôle symbolique de bastion face aux ingérences étrangères.
La Russie détient les clés de l’avenir de la Syrie
Depuis Moscou, le communiqué d’Assad marque une étape décisive. Il se présente comme le gardien d’une nation meurtrie, fidèle à son peuple et son armée. Toutefois, l’avenir de la Syrie dépend désormais de la Russie, architecte central de la reconstruction.
La guerre civile a redéfini les alliances. L’Occident, marginalisé, cherche à retrouver un rôle tandis que Moscou contrôle les leviers stratégiques. Assad, en exil, galvanise ses soutiens et prépare déjà un retour symbolique.
La Syrie, dévastée et fragmentée, reste un enjeu majeur dans la lutte pour l’hégémonie régionale, où la Russie s’impose comme l’arbitre ultime.
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Published on 1 week ago
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