Le 3 décembre 2024, Nicolas Stoquer était sur Géopolitique Profonde pour décrypter un sujet brûlant : le chaos institutionnel provoqué par Emmanuel Macron et l’usage du premier 49.3 de Michel Barnier.
Macron et le chaos programmé : une stratégie calculée ?
Depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron a démontré son appétit pour les décisions autoritaires et les stratégies imprévisibles. Le récent recours au 49.3 par Michel Barnier, nouveau Premier ministre sous pression, illustre une fois de plus cette gouvernance sous tension.
Le 49.3, un outil controversé pour passer en force, a été utilisé pour faire adopter un projet de loi crucial mais contesté. Les oppositions, incapables de s’unir efficacement, préparent déjà des motions de censure. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en cinq ans, cet article a été utilisé plus de 15 fois sous Macron. Pourtant, cette fois, la situation semble encore plus explosive.
Des enjeux immenses pour la France
L’effet domino de cette décision ne se limite pas aux bancs de l’Assemblée nationale. Les marchés financiers vacillent, avec une hausse immédiate des taux d’intérêt sur la dette française. Pendant ce temps, les Français, déjà écrasés par l’inflation galopante et une crise sociale sans précédent, voient leur confiance en l’État s’éroder davantage.
Les médias tentent de détourner l’attention en stigmatisant les oppositions. Mais une question demeure : jusqu’où Emmanuel Macron est-il prêt à aller ? Les bruits autour d’un possible usage de l’article 16 de la Constitution, qui lui octroierait des pouvoirs exceptionnels, prennent de l’ampleur. Un outil extrême qui pourrait même mener la France à déclarer un conflit international, certains pointant déjà une possible escalade contre la Russie.
Macron, maître du jeu et expert de la fuite
Alors que Paris brûle (au sens figuré, pour l’instant), Emmanuel Macron reste à distance, profitant d’un voyage en Arabie Saoudite. Officiellement, il s’agit de signer des contrats stratégiques, notamment dans les secteurs de l’énergie et de la défense. Officieusement, on imagine des contrats et des rétrocommissions pour les copains, renforçant l’image d’un président déconnecté des réalités nationales.
Ce n’est pas la première fois que Macron quitte le pays au moment où la tension monte. Il semble avoir l'étrange habitude de fuir la France dès que la situation devient critique. Lors de la crise des Gilets jaunes, le président s’était absenté pour un déplacement en Amérique latine. Pendant les émeutes de l’été 2023, il avait opté pour un sommet international en Afrique, laissant son gouvernement gérer l’explosion sociale. Aujourd’hui, pendant que le 49.3 de Barnier agite l’Assemblée nationale et que les Français s’interrogent sur leur avenir, Macron s’offre une escapade diplomatique dans le Golfe.
Cette stratégie, qu’elle soit intentionnelle ou non, lui permet d’éviter les projecteurs et de déléguer les responsabilités aux autres. Mais jusqu’à quand ce jeu pourra-t-il durer ?
Vers une dissolution ou une tyrannie ?
La dissolution de l’Assemblée nationale semble être une option plausible, bien que risquée. Un tel scénario permettrait à Macron de redistribuer les cartes, mais au prix d’une instabilité encore plus grande. Dans l’hypothèse où le président opterait pour l’article 16, les institutions républicaines seraient mises en sommeil, laissant place à un pouvoir personnel sans précédent.
Pour l’heure, le chaos lui profite. Et si ce chaos était son plan depuis le début ?
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Published on 3 weeks, 3 days ago
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