Le 25 octobre 2024, le Général Dominique Delawarde, Laurent Artur du Plessis et Pascal Mas étaient les invités de Nicolas Stoquer, sur Géopolitique Profonde !
Général Dominique Delawarde : Saint-cyrien, il a servi dans les chasseurs alpins et la Légion étrangère. Expert en ressources humaines, il a dirigé des officiers de liaison aux États-Unis, où il réside régulièrement depuis sa retraite. Vétéran de la crise balkanique à Sarajevo (1994-1995), il a dirigé le 7e Bataillon de Chasseurs Alpins. Ancien chef de la « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major, il possède une solide expertise militaire.
Laurent Artur du Plessis : Analyste reconnu, il explore les tensions géopolitiques dans son ouvrage “Au cœur de la 3e guerre mondiale”, où il étudie les stratégies des grandes puissances et leurs impacts sur l’équilibre mondial.
Pascal Mas : Expert des dynamiques de pouvoir, il analyse la défense et la souveraineté nationale, en particulier la résilience de la Russie face aux influences occidentales.
La montée des BRICS face à l’Occident
Le sommet des BRICS à Kazan, présidé par Vladimir Poutine, marque un tournant dans l’ordre mondial. Ce rassemblement de plus de 30 chefs d’État symbolise l’essor d’un pôle alternatif à l’Occident. Le déclin de l'hégémonie occidentale incarnée par l’OTAN et le G7 devient palpable, et le sommet reflète la volonté des BRICS de bâtir un système en rupture avec la domination de l’Occident.
Les nations émergentes cherchent à s’émanciper de l’emprise des grandes puissances pour promouvoir un nouvel ordre mondial. Kazan pourrait être le point de départ de ce changement en illustrant la réalité concrète d'un monde où l’influence occidentale décline.
L’élargissement des BRICS
L’élargissement des BRICS était central au sommet. Initialement composé de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), le groupe pourrait s’agrandir pour inclure l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Égypte, l’Indonésie, et même la Turquie. Cette configuration renforcerait son poids géopolitique.
Ces adhésions redéfiniraient l’équilibre mondial. Des nations comme l’Arabie Saoudite, avec un poids énergétique stratégique, influenceraient les décisions relatives aux ressources globales. Les BRICS visent à créer un système économique permettant des échanges sans dépendre des institutions dominées par les États-Unis. En se libérant du dollar, le groupe ambitionne de proposer une alternative indépendante pour les échanges internationaux.
L’adhésion de nouveaux membres consoliderait leur influence économique mondiale, tandis que le système financier international pourrait connaître des transformations significatives.
Vers un monde multipolaire
Le sommet des BRICS à Kazan ne marque pas seulement l’élargissement de l’organisation mais aussi la fin de l'hégémonie otanienne. Le communiqué final marque une rupture avec le modèle unipolaire actuel. Le passage du G7 aux BRICS semble imminent, et les récentes données du FMI pour 2024 corroborent cette transition. Les décisions des BRICS augurent un monde multipolaire où le pouvoir sera moins centralisé en Occident.
Les implications pour l’Occident sont importantes : l’influence croissante des BRICS pourrait accélérer son déclin.
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Published on 2 months, 2 weeks ago
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